Éducation et Covid à Madagascar

Comme l’Association un repas pour un enfant s’y attendait, l’impact de la crise sanitaire due à la Covid-19 sur l’éducation à Madagascar s’est fait ressentir dès les premiers examens scolaires officiels. Le secteur qui est déjà mal en point depuis plusieurs années a difficilement fait face au confinement-déconfinement-reconfinement, de ces cinq derniers mois.

Déscolarisation et malnutrition, encore

Depuis maintenant près de 4 ans, le taux de scolarisation en zone rurale s’était nettement amélioré grâce à la mise en place de cantines scolaires par quelques organisations non-gouvernementales et d’autres rattachées directement au ministère de l’Education nationale Malagasy. Malheureusement, avec la venue de la Covid-19, les efforts fournis ont volé en éclat. Les enfants n’ont pas été à l’école. Ils ont aidé leurs parents dans les champs mais ceux-ci n’ont pas le niveau d’instruction pour les aider en retour à réviser leurs leçons. Les enfants se sont retrouvés malnutris car les faibles revenus des parents, qui ont encore baissé du fait de cette crise, ne leur ont pas permis de nourrir leurs enfants. De nouveau, déscolarisation et malnutrition n’ont pas été sans conséquence sur les apprentissages et les résultats aux examens scolaires.

Résultats médiocres au CEPE

A l’école primaire publique – EPP – de Maharidaza par exemple, le taux de réussite à l’examen pour l’obtention du certificat d’études primaires et élémentaires – CEPE – 2020 est seulement de 60%. L’arrêt de quelques mois d’enseignement s’est fait immédiatement ressentir dans les résultats des examens de cette année. Les sujets d’examen ont été adaptés en fonction du programme scolaire qui a pu être réalisé. Ainsi, chaque district avait son propre sujet. Mais les conditions d’apprentissage et le contrôle de connaissance des enfants ne sont pas les mêmes en zone urbaine et en zone rurale. A la campagne, lorsqu’on prive les enfants de cours à l’école, encadrés par leurs enseignants, on ne peut pas espérer un miracle à la fin de l’année scolaire.

De grands défis à la reprise

La prochaine rentrée scolaire est annoncée vers la fin du mois d’octobre pour les établissements publics. Cette reprise porte de grands défis puisque la crise sanitaire a eu des répercussions négatives à la fois sur la vie sociale et économique. La question est donc maintenant de savoir si les travaux mis en suspens dans les cantines scolaires pourront reprendre tout de suite, si les efforts des parents à vouloir scolariser leurs enfants seront encore au rendez-vous et si le développement des communes reculées sera poursuivi. Sachant que les villes ont également été fortement impactées, on peut s’interroger où seront les priorités et où iront les moyens.  Ce qui est certain, c’est que les enfants ont besoin d’adultes solides et bienveillants pour les guider dans leur développement.

Vous aussi, faites un don déductible des impôts pour aider l’association un repas pour un enfant à relever ces défis. Merci pour votre aide.